COMPTE RENDU DE L'ATELIER DU 4 FEVRIER Accueil Des 18 heures, les unes et les autres arrivent. On se retrouve …. autour d’un café, d’un thé, d’une tisane …des chocolats, du vin de Prague . il y a Catherine , Yvette, Jean -Georges , Rémi, daphné , Océane, marjolaine , Liliane ; Emeline , Alexandre ;jean marc, Clélia ; Thérèse , Chantal ;Dominique qui ont déjà couru avec le Potimarron une ou plusieurs aventure théâtrale .. Et pour la première fois ; Michèle, Tania, Christian, Thomas, Cinto, Mehdi, Bernard Françoise, Jaroslava, Jean, qui filme et fait des photos … Les garçons sont plus nombreux que sur les autres projets pour cette création autour des droits des femmes et leur place dans notre société. Bon signe !!
Transformation personnelle, transformation collective. 19 heures .Toutes et tous en piste sur un grand carré carrelé du hall d’entrée de notre local Grand Jeu de «l’Espace stop ». Pour construire un groupe capable de travailler dans la confiance sur nos oppressions.
Le jeu du noeud Nous démarrons par « un nœud ». Métaphore de la complexité. Il s’agira de se nouer et de se dénouer. Il défaire les nœuds… sans se lâcher , dans la douceur, sans leader et sans parler afin de se retrouver mains dans les mains sur le grand cercle de la solidarité. Le jeu des ponts si nous voulons changer le monde , il convient qu’en même temps nous nous déplacions à l’intérieur , nous abandonnions parfois nos rituels ….consigne donnée : « marchez dans l’espace en sachant où l’on va .. Puis faites le maximum de ponts entre vous ». Avec les mains d’abord, puis. Tout sauf les mains les pieds les têtes ; les coudes, les dos, les épaules toutes ces parties du corps qui peuvent nous connecter de manière non convenue . Le jeu des critères Qu’est ce qui nous rassemble ? Qu’est ce qui nous distingue ? ... consigne est donnée de se regrouper par la couleur des vêtements , la couleur des yeux, le nombre d’amis, le nombre de vraies histoires d’amour, ce à quoi « on tient dans la vie .. « ce qui nous porte » des groupes se fédèrent…. « et si je vous dis Egalité Femme Homme , c’est quoi , les mots qui vous viennent … Lutte , Combat , Défi , Utopie , Nécessaire , Essentiel , Indispensable .. Sont les mots, parmi d’autres, dits en solo ou en chœur …
Le théâtre – images pour dire autrement nos situations d’oppression liées aux relations homme/ femme En sous groupes, nous construisons « des images »* d’oppression hommes/ femmes Chacun peut, s’il le souhaite, mettre « en images » avec le corps des autres une situation d’oppression vécue Chaque sous- groupe présente ses images . qui sont « lues » par le public . en commençant par cette phrase : ça me rappelle le jour où ….. et racontées ,par les auteurs des images ensuite.
Voici les récits des images , regroupés selon les thématiques sous- jacentes
-manque de solidarité de la part des hommes dans des situations où les femmes sont en difficulté Dans un stage, où je devais porter des sacs de ciment, les hommes regardaient et rigolaient Dans ma famille, ma belle mère fait tout. Et elle s’est cassée la jambe et moi je veux l’aider, mais pour les autres, ce n’était pas normal… même ma belle mère se moquait de moi J’ai du me débrouiller toute seule dans l’effort (manque de solidarité) Une femme essaie de rentrer sa poussette dans le bus et personne ne l’aide (manque de solidarité) Dans un snack, une femme âgée qui trime dur) manque de solidarité) J’étais sur la route d’Escaut, mal dans ma peau, et les autres qui regardaient sans me venir en aide et qui me laissaient couler à pic Un accident et les personnes ne réagissaient pas pour aider manque de solidarité Dans une dispute dans un couple, les amis ne savent pas s’il faut prendre parti ou ignorer (manque de solidarité)
femme perçue comme objet sexuel Au collège, quand on allait au tableau, nous les filles et que les mecs nous reluquaient les fesses (femme objet sexuel)
Au lycée devant la machine à café, regards déplacés. Je ne suis pas vu comme une collègue mais comme un objet sexuel Dans un bar, j’avais une jupe courte, on me regardait le cul (femme objet sexuel) Dans la rue, je me suis fait peloter et tout le monde rigolait (femme objet sexuel
relation de domination -les filles s’autocensurent dans leurs relations amoureuses à cause de l’autorité de leur frère et de la mère qui ne veut rien voir Un homme essaie de grignoter le poste de sa collègue pour se faire bien voir Ma grand’ mère, bonne chez les riches (exploitation de classe Mes frères qui me disaient : » tu veux l’égalité et bien mérite la !prouve que tu en as deux - une amie quand elle a bu, elle se jette sur tous les mecs et se met à genoux devant (soumission par rapport aux hommes
parole de femme niée -ma parole n’a pas été prise au sérieux parce que j’étais dans un groupe d’hommes et que j’étais une femme- le juge ne m’a pas entendue (parole niée)
existence niée en tant que femme Au guichet de la poste, j’essayais de conseiller un client, mais mon collègue et le client se moquaient de moi. Un autre client m’a défendu. Je me sentais transparente. un homme qui méprise sa femme En tant que femme, j’ai toujours l’impression de me faire arnaquer Dès que l’on parle de choses importantes, l’homme parle à l’homme On m’a totalement ignoré -exclu du groupe (exclusion)
(Quand j’étais stagiaire, un groupe se moquait de mes maladresses … j’essayais de m’intégrer.. ils disaient.vas- y faut l’éviter, elle craint
regards discriminants -on m’a prise pour une hystérique
-dans la famille de mon ex, j’avais changé d’avis et on m’a dit « que c’était bien l’idée d’une femme «de changer d’avis » (préjugé)
préjugés – sexisme dans les jeux et dans les métiers. Histoire de l’enfance : mon frère, patins à roulettes, moi : l’argenterie. Et puis la guerre. Les femmes deviennent chair à canon
Cet été j’avais une fuite dessous mon camion. Mon mec est arrivé et mon beau – père ; « Qu’est ce que tu fous sous ce camion. Elle ne peut pas
Je vais sous ma voiture parce que j’étais en panne et les mecs qui regardent, pas solidaires, se demandent ce que je fais étonnés de me voir sous la voiture (préjugé
violences -Le jour où, quand j’étais petite, mon grand frère m’a castagnée, mes parents ne sont pas intervenus (violences) -Ma belle mère disait » : laisse- les, ils s’amusent mon père ne savait pas s’il devait intervenir -une claque donnée par mon conjoint. Je suis tellement surprise, que j’en tombe de ma chaise -La violence conjugale dans une famille -à coté de mon logement : tout à coup ai entendu des coups. Quand je suis allée demander à la porte : « vous avez besoin d’aide » on m’a répondu : « mêlez vous de vos affaires » -la violence dans ma famille -La violence que rencontre une amie -un grand mariage, mais avec l’enfant sont arrivées, violences et séparation
-J’étais voisine d’une femme qui se faisait battre. Je voulais intervenir. J’entendais ; mon 1er copain ne voulait pas Le lendemain, je croisais la femme avec des bleus. Sous prétexte que c’était son intimité, on laissait le gars la tabasser. En temps que femme, j’étais très touchée par ce qui lui arrivait et je ne pouvais rien faire ces récits seront improvisés théâtralement afin de permettre au groupe de s’exercer à agir pour intervenir dans l’histoire afin de chercher des alternatives positives à ces situations d’oppression .
Futur matériau de travail de l’atelier du mardi 11 février que nous vous invitons à rejoindre
mardi 11 février à 19 heures au local du Potimarron 17 route du petit Rhin tram : ligne D - arrêt Aristide Briand Portable jacqueline : 06 67 79 43 66
Les photos de cette action (cliquez dessus pour les agrandir) :
C'est quoi un spectacle de théâtre-Forum ?
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