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La France "Patrie des droits de l’Homme" depuis 1789 ne peut pas accueillir « toute la misère du monde ».... et se sent obligée de rejeter dans le reflux des vagues meurtrières les exilés devenus sans terre, sans patrie, fuyant leur pays où sévissent les guerres intestines, la famine, les faillites de politiques menées par des dirigeants despotes ou corrompus avec la complicité des pays dominants.

Corneille nous parlait déjà des vas et viens des mers hostiles : « le flux les apporta, le reflux les emporte ».

Ainsi quel sort réservons nous à ces hommes, ces femmes, et ces enfants que nous refoulons tels une lie humaine porteuse d’épidémie hautement contagieuse, composée d’êtres inutiles et insolvables ?
Face à ce constat, devons nous être révoltés, opposés à de telles situations ou rester les bras croisés, un bandeau sur les yeux, indifférents ou complices ??

L’histoire des humanités ne se répète pas ! Elle se prolonge par ricochets successifs qui renvoient à l’expéditeur leur lot d’égoïsmes nationaux, de monstruosités et de vues basses et ne voient plus dans des cieux sans frontières des oiseaux de toutes origines qui ont le droit d’immigrer au gré de leurs tirs d’ailes au dessus de tous les continents, de tous les pays, sans permis de séjour.

Jean-Michel Sicard

En résonance du projet de théâtre - Forum 2009: MIGRATIONS ET LIENS SOCIAUX : Quel accueil de l'étranger aujourd'hui , en Alsace , en France , en Europe